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Photo du rédacteurMadame de B

My Mistress - Confession d'un supplicié heureux


Un mois plein. Court et long à la fois. Un mois à vous laisser me posséder. A succomber à votre voix, à désirer vos mots, à me griser aux miens. Lever le voile sur cette intensité pure de vous laisser m'explorer, de répondre au moindre de vos désirs. Il y a cette métronomie chirurgicale à laquelle je me suis livré aveuglément,  vitesse, lenteur, langueur parfaitement maîtrisées, vous avez toujours su quand, comment, glisser des questions aux ordres. Glisser de la pulpe aux griffes Vous saviez avant moi que c'était d'une Maîtresse dont j'avais besoin. Qu'au bout du tunnel de mes explorations, la réponse était là. Encorsettée, bottée, marmoréenne derrière son flegme.

La Réponse à mes manques, mes désirs si bien cachés, à ceux même qui échappaient à moi-même. J'ai répondu à tout, vous ai envoyé des photos pour lesquelles je m'enfermais dans ma chambre,derrière les stores de mon bureau, dans les toilettes publics, choisissant avec fébrilité de me montrer dans telle ou telle position. Dans tel ou tel débraillement. Hors de ma zone de confort, souvent. Merveille du Narcissisme, vous m'appreniez à m'adorer. Vos mots, votre esprit m'ont rendu si ardent, moi étouffant parfois de tout maîtriser. Votre intelligence a su dompter la mienne... Oh ma Divine, ne doutez jamais de votre pouvoir, il est immense. Qui d'autre que vous pouvait en quelques jours m'amener du badin libertinage de la causerie, à la soumission complète, assis à mon siège de bourreau du travail, armé seulement d'un téléphone, d'un ordinateur. De vos mots et de mon corps.

Oui, j'ai fait tout ce que vous vouliez. Oui, j'ai tenu maladroitement mon portable, manquant de peu de tomber, parce que vous m'aviez ordonné de garder une phalange en moi. Oui, j'aurais pu être comique vu ainsi mais je sais, moi, que j'étais sublime. Sublime d'abandon. Sublimes aussi vos paroles, toutes tournées vers moi. Et toute votre attention.

Votre plaisir n'était pas la question, vous vous attachiez à m'attacher certes, mais surtout à me révéler. Je ne serai plus le même, jamais plus. Je pourrais passer le reste de ma vie à draguer comme tout le monde, à baiser comme tout le monde, je ne ferais alors que garder jalousement ma Révélation. Peut-être devrez-vous me lâcher, seul, dans ce monde parallèle, peut-être devrai-je dire "vous" et "oui" à une autre, accomplir avec d'autres le plus long du chemin... Vous resterez la première, celle qui ne s'oublie pas. J'ai abandonné ma première virginité comme un chiffon sale, pressé et nigaud comme on l'est à 16 ans - première cigarette, première sortie nocturne, premier sexe dans le sien...

Se faire dépuceler à 45 ans par la force d'un esprit  si jeune, et si fort est tout autre chose. Je vous porte en moi, Maîtresse, vous êtes le fœtus de mon âge d'Homme, pour toujours au secret dans mon ventre frissonnant. Inventez-moi une faute, j'ai tant hâte d'être puni…

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