14 février 2021. Paris.
J'avais une séance fetish pieds à 18h . La journée s'était écoulée comme prévue mais le fétichiste devant m'apporter le dîner s'était désisté, ayant finalement eu peur de prendre une amende pour circulation non autorisée durant le couvre-feu. Un peu méfiant aussi. C'était donc un soir de Saint Valentin un peu moins plaisant que prévu.
Minuit, un message. Fétichiste démissionnaire, le retour. Il me demanda s'il pouvait venir le lendemain. Les hommes hésitants ont tendance à me lasser. Mon temps n'étant pas élastique. Ma patience non plus. Après quelques échanges, je lui accordais un créneau. Très tôt le lendemain, à prendre ou à laisser...
"8h30 demain matin, venez avec deux casques et vous me déposerez à mon rdv à notre Dame de Paris après la séance. "
Il prit. Pas certaine qu'il se présente, je ne réglais pas mon réveil si tôt. Adviendrait que pourrait.
Il arriva à l'heure le lendemain matin. Par gout de provocation peut-être - était-il si déterminé que cela? à 4 degrés Celsius ? - je me réveillais 15 min plus tard. Je demandais s'il était encore là. Il l'était. Je l'accueillis en noir; jupe crayon et petit pull, talons aiguilles, porte jarretelle. Il avait apporté le petit-déjeuner.
Je le trouvais beau, en premier lieu. Désirable, si vous préférez. J'aimais ses cheveux. Plus tard je remarquerai devant le parvis d'une cathédrale la couleur indéfinissable de ses yeux. Il était trop tôt pour moi, et j'avais mal dormi. Cette séance débutait comme nulle autre. Que ce soit clair; je ne suis pas quelqu'un en retard. Je savais déjà qu'elle ne commencerait en quelque sorte.. Jamais.
Je lui ordonnais de me masser les pieds pour commencer doucement. Puis ensuite de les lécher. Puis de se mettre torse nu . La température avait grimpé subitement. J'ai enlevé mon pull et ma jupe, je lui donnais l'ordre de s'étendre à plat ventre sur le grand lit et de venir me lécher avec application entre chaque doigt de pied... Avec mon pied libre, je lui caressais les tétons, mes orteils vernis de rouge effleurant sa peau érectile. Il tombait à vue d'oeil dans une délicieuse transe fiévreuse... Et j'en profitais. Mes orteils atteignirent sa queue au travers du pantalon qu'il avait encore.
Quand, comment, je ne sais plus bien, mes lèvres vinrent saisir les siennes. Les posséder. Leur ordonner de capituler. De se rendre. De s'abandonner. Et il finit par céder. Là. Je le sentais. Entre mes mains, petit à petit, il s'était laissé aller. Pour pousser un peu l'expérience, car il ne s'était pas présenté comme étant un véritable soumis, je lui indiquais le sol, le poussais à s'agenouiller et venais le manipuler comme un mannequin, lui imposant doucement mais fermement une posture soumise, glissant en étrille mes doigts dans ses cheveux. Ils s'y refermèrent un instant. Je le sentais frissonner au bout de mes mains. Une incroyable alchimie circulait entre nos deux corps. Une tension sexuelle quasi magnétique aussi.
L'heure, tout aussi impitoyable, tournait trop vite. J'avais rendez- vous avec mon ami peu après et nous devions encore petit déjeuner.
je lui ordonnais de se mettre à genoux dos à la porte ouverte de la salle de bain . J'avais posé mes escarpins devant lui, mis ses mains dans son dos en me penchant derrière lui, lui avais murmuré à l'oreille:
- Vous avez le choix. Soit vous restez ainsi et fermez les yeux pendant que je prends ma douche... Vous écoutez le bruit de l'eau qui coule sur mon corps, et vous restez sagement à imaginer mes pieds dans ces escarpins en m'attendant ... Soit vous décroisez ces mains... Vous fixez ces escarpins... Vous vous caressez dessus... Et à mon retour ils seront trempés. Dans les deux cas, interdiction de vous retourner. "
Ma main avait fermement saisi sa queue, que je libérais enfin en me redressant, le laissant exsangue... Extatique.
- Vous lècherez les dernières gouttes d'eau sur mes pieds à la sortie de la douche.
Ce n'était là pas une proposition. Je restais encore un peu derrière lui pour ôter ma lingerie: posais mon porte-jarretelle sur son épaule. Mon soutien gorge sur l'autre. Ma culotte toute chaude sur sa tête. Un peu humiliant. Puis j'allais me laver, à deux mètres de lui... À mon retour mes escarpins étaient trempés. Un sourire satisfait pointait sur mes lèvres. Je lui murmurais alors à l'oreille :
- Excellent choix.
Après avoir lapé les dernières gouttes d'eau sur mes pieds, il s'était rhabillé à ma demande et j'en fis autant. Nous mangions le petit-déjeuner qu'il avait apporté et il m'emmenait en moto sur le parvis de notre Dame. Je l'embrassais après lui avoir rendu son casque de moto et prenais congé, l'esprit encore électrifié de lui.
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