Mon rendez-vous était à l’heure. J’aimais les hommes ponctuels. Celui-ci m’avait particulièrement plu lors de nos échanges de par sa qualité d’expression impeccable et son indéniable côté gentleman. Sûr de lui, il avait énuméré les pratiques qui embuaient son esprit, et s’était même permis de me demander si je pensais être à la hauteur… Piquée, je ne pouvais pas passer à côté d’une si belle occasion de faire ravaler à un homme son orgueil. J’avais une foule d’idée pour passer ma contrariété sur lui. Expérimenté ou pas. J’étais la Reine du jeu. Je terminais d’attacher mes cheveux en chignon strict, réajustais ma jupe crayon et jetais un dernier coup d’œil à mon reflet dans le miroir. Rouge à lèvre impeccable. J’étais prête à le recevoir. Je lui donnais l’autorisation d’entrer sans le faire patienter, curieuse de le découvrir, lui et son assurance. Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’il entra de découvrir… Un très jeune homme… Apeuré. Je l’observais incrédule, bien que sans immédiatement le questionner. Lui? Expérimenté? Il n’osait pas me regarder. Se tenait là, penaud. Grand, brun, la peau mate, un long manteau noir qui constituait une mise élégante… Je ne lui donnais même pas vingt ans. Ni plus de dix minutes pour pisser dans son froc. Mon sourire pervers s’agrandit lorsque je lui fis remarquer que je m’attendais à quelqu’un de plus âgé. J’avais envie de le mettre mal à l’aise. Je lui ordonnais de se dévêtir.
- A poil. Comme un jeune chien à éduquer. Car celui-ci m’avait dupée. Sous sa belle plume se cachait un misérable chiot que j’allais prendre plaisir à humilier. Et je ne perdais pas une seconde pour le lui faire sentir, lui passant laisse et collier, tirant dessus pour le mettre à genoux. Pour ramper à mes pieds. Sans que je ne le lui demande il glapit comme un clébard tandis que je tirais fort sur sa laisse. - Oh mais qu’est-ce que j’entends là… ? Tu jappes … Lui dis-je, moqueuse. - Voilà un bon petit roquet… Aboies pour ta Maîtresse… ? Et tandis qu’il s’exécutait, je riais ouvertement de lui, lui tâtant la croupe et la queue pour vérifier quel genre d’animal j’avais sous la main. Je ne fus pas étonnée de constater qu’il bandait déjà dur. Je le tirais museau à mes pieds pour qu’il les lèche, chaussés d’escarpins vernis noirs à bout pointu. Mes préférés. - Ferme-la. Grondais-je, lui assénant une fessée cuisante du plat de la main. - Puisque tu aimes être un bon clébard, tu seras traité comme tel. Et si tu es méritant, je te saillirait comme une chienne en chaleur.
Je le traînais dans toute la maison, mené au pas par le claquement de mes talons sur le carrelage. Prenais plaisir à tirer sur son collier, que j’avais agrémenté pour rajouter à son avilissement d’un grelot. Lui intimais de faire le beau, lui tendais mes fesses pour qu’il les sente. Lui ordonnais d’aller chercher ce que je lançais. De se rouler à mes pieds. Je le battais chaque fois qu’il jappait sans mon autorisation, contenait son excitation en le branlant un peu et en l’ignorant ensuite. J’avais entre les mains un parfait exemple du jeune soumis malléable, prêt à être modelé à tous mes vices. Et je comptais bien en profiter.
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