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Photo du rédacteurMadame de B

Le film



Dans la salle de ciné, tout le monde est entrain de s’installer. Presque tout le monde. Au dernier rang quelques places sont encore vacantes. La salle est pourtant totalement comble, tous les sièges sont réservés. C’est le film de l’année. Un que personne ne veut rater… On se presse, on chuchote, on attend les interminables publicités. Dans les toilettes de la salle pourtant, deux femmes s’embrassent langoureusement. A bien y regarder, peut-être, pas tout à fait. Une jolie blonde aux longs cheveux ondulés et une incendiaire brune à la queue de cheval… Qui semble plutôt être une transexuelle ultra féminine. La scène est discrète, derrière une porte rabattue, pas tout à fait dedans, pas tout à fait en dehors de l’intimité d’une cabine. Leurs mains se promènent sur leurs corps, épousent les fesses, palpent les seins, leurs langues se lient, leurs yeux se dévorent. La blonde gémit quand un téton découvert est doucement mordu, la brune tressaille quand sa queue palpitante est empoignée. L’une se glisse aux genoux de l’autre, avale sa queue pour la sucer longuement, l’autre s’accroche à l’encadrement de la porte béante. Il y a une électricité sexuelle dans l’air qui n’en finit pas de remplir les lieux. La blonde s’évertue à offrir à la brune de quoi la vider sérieusement, elles vont rater le film…


Moi je passais là. J’étais en retard. Je savais que le film allait durer trois heures. J’avais juste envie de pisser. Vraiment. Aucune arrière pensée, aucune intention cachée, j’étais juste là au moment fatidique où une éjaculation se profilait sous une mini jupe, poussant la porte et bousculant le duo dans un hoquet de surprise, réalisant ce que j’avais interrompu, un peu dérouté aussi par les deux créatures. Les histoires qu’on aime commencent toujours ainsi.

Agacées et même pas gênées, les deux femmes me prennent immédiatement à partie.


-On ne te dérange pas l’artiste ?

-Tu ne vois pas que c’est occupé quand tu vas aux Toilettes ?


Je levais deux mains innocentes et je m’excusais platement, ce qui avec le recul n’était pas vraiment nécessaire. On ne taille pas des pipes dans les toilettes d’un ciné sans même s’enfermer… Et à une heure de forte affluence. Oui, j’étais un sale moraliste quand ça m’arrangeait.


-Mesdames.. Hum, Madame…


Et oui, car j’en rajoutais, le nez plongeant sur la queue mal rangée de la … Brune. Remontant sur les seins gonflés de la blonde. Je comprenais mieux l’affaire. Et avant même d’avoir pu réaliser je recevais une gifle monumentale de la brune. Une vraie poigne de marin.


-Il a de l’humour, mais il est impoli. On dit Mesdames. Sans distinction, le Troll.


Je secouais la tête peinant à m’en remettre, tandis qu’on ma saisissait par le collet pour m’adosser sérieusement au mur. Blondie prenant les opérations en main me défaisait déjà la ceinture.


-Hé bien quoi, tu n’avais pas envie de pisser le Troll ? Vas-y, je t’en prie, puisque tu te rinces l’œil on ne va pas se gêner non plus…

-Je crois qu’il y a Méprise, je…


Elle glissa sa main dans mon pantalon pour démasquer ma queue tendue. Hé quoi, deux femmes si bien dotées dans une pièce si exiguë avec moi… J’étais irrécupérable.


- Regarde comme il bande ! Dit-elle à sa comparse, qui, plutôt rancunière de ne pas avoir pu éjaculer n’allait pas me laisser filer comme ça.

- Un vrai chien. Baisse complètement son caleçon, je m’en occupe.


Elle s’accroupit pour venir gober ma queue et la fourrer indélicatement de toutes ses forces au fond de sa gorge. J’en eu le souffle coupé et les couilles toutes choses. Pendant ce temps la blonde d’un air très autoritaire me murmura :


- On va bien s’occuper de toi, le troll.


Tout en fermant la porte à clef, cette fois. J’étais piégé. Elle me colla des gifles sans ménagement et défit ma cravate – je sortais juste du boulot me détendre avec un ciné ! - j’étais acculé au mur. La brune m’astiquait tellement bien que je n’arrivais même plus à parler, ma mâchoire défaillante, et branlante. Ce qui avait tout l’air d’une agression était malgré moi entrain de se transformer en scène hautement excitante. Piégé par deux femmes. La blonde jetait de temps à autre des petits coups d’oeil au boulot de la brune, et me répétait de ne pas bouger , de me laisser faire, puis elle me serrait le cou pour m’empêcher de faire de même. Je remarquais les détails de son visage, joli, la trentaine, un collier en cuir discret. Elle avait des yeux très foncés et très durs, et finit par saisir ma main pour la glisser sous sa jupe. Une petite chatte chaude et mouillée l’y attendait avec une petite lingerie type porte jarretelles en une matière étrange, peut-être du latex. Pas de culotte.


-Fais moi du bien, clébard.


J’en étais incapable, trop absorbé par la nettoyeuse de Joystick professionnelle qui s’acharnait sur moi. Elle allait finir par aspirer mon âme.


-T’as pas compris ? Tu es officiellement un sextoy !


Elle me cracha au visage et me poussa pour me mettre au sol, interrompant l’office de sa partenaire et se servit de la cravate pour m’attacher les mains avec un nœud étonnamment efficace. Une sorte de menottes.

Le brune s’essuya les lèvres et me fourra sa queue toute dure dans la bouche. J’avais déjà eu une expérience de ce genre, mais je n’aurais jamais imaginé avoir l’impression d’être dépucelé une nouvelle fois. La situation était effrayante et excitante à la fois. La blonde appuya fermement sur ma nuque pour me forcer à faire correctement le job. C’est là que je le vis. Le petit porte jarretelle en latex. Et un piercing sur le sexe qui était légèrement découvert. Nous étions tous les trois défroqués, et très tendus… Cette vision m’alluma davantage, et j’étais résigné à être le jouet qu’elles attendaient et à payer pour mon intrusion, avec tout mon corps s’il le fallait. La brune s’extasia à haute voix :


-Arhhh… Il suce bien en plus….

-Ah oui ? Au moins ça… Hein le Troll ? T’es une bonne suceuse ? Tu fais ça souvent dans les toilettes publiques, salope ?


Elles rirent en se moquant de ma position de faiblesse et pendant que j’étais affecté à la pipe du siècle, la blonde eut une lubie inattendue.


-Laisse moi sa bouche grande ouverte deux secondes. J’ai la Vessie pleine .


Et de me remplir la bouche avec son champagne tout chaud, mes yeux écarquillés.


-Même pas une goutte à côté… Avale !


Dit-elle en m’écrasant le sexe avec son talon aiguille .D’un air impassible, elle s’essuya la chatte sur ma bouche et dit simplement à sa comparse de se finir.


-Remplis-le bien toi aussi. Je vous attends dans la salle…


Sur quoi elle me colla une énième baffe et quitta les lieux en se rembraillant. Vous !? Remplir ? Encore ? J’étais encore abasourdi d’avoir été forcé à boire à la source quand la brune vint éjaculer en quelques va et viens dans le fond de ma gorge ! Quelle claque ! J’avalais en fermant les yeux d’un air contraint, écoutant les râles de la trans qui n’en avait rien à faire de mes états d’âmes, très occupée à se vider les couilles. Elle me repoussa immédiatement une fois fait.


-T’as pris cher le troll, ah ah ah…


Dit-elle en se rhabillant, remettant en place son collant.


-Je te détache, mais uniquement parce que t’as bien bossé. On est quittes maintenant… 


Elle me laissa là, comme un pauvre misérable échevelé. J’entendais les pubs du film annoncer le début de la séance par l’entrebâillement de la porte qu’elle laissait ouverte en partant. Je me relevais, un peu hagard, venais au lavabo et me rinçais le visage.. Un peu honteux aussi en me regardant dans le miroir.. J’avais été utilisé. Violé même. Et je ne m’étais même pas débattu. Est-ce que j’avais aimé ça ? J’avais encore dans le nez leurs odeurs intimes, une torture, qui me faisait de nouveau bander comme un animal. Je décidais de me reprendre et de ne pas faire ça. Non. J’étais plus digne que ça. Je me recoiffais brièvement et sortais en direction de la salle, espérant ne pas perdre la figure en les croisant. En entrant dans la salle qui était déjà dans la pénombre je cherchais un siège du regard. La seule place restante était au fond. Alors que le film commençait déjà je me glissais jusqu’au siège pour constater avec incrédulité qu’il était à côté des deux femmes. Trop tard, l’une d’elle tapotait déjà la place en m’enjoignant à m’asseoir sans broncher. J’étais fini. Le cœur battant je posais mes fesses au fond du fauteuil, faisant profil bas. Quelques minutes de film se déroulèrent sur l’écran géant, et tandis que tous les regards étaient tournés vers lui, je vis les mains des deux femmes se glisser sous leurs jupes respectives.


Je n’allais pas pouvoir regarder ce film.


Fin

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